C’est au cœur de l’intime que nous entraîne cette pièce. Dans la violence subie, physique et psychologique, dans la pesanteur des tabous ancestraux, dans les strates et les traumatismes de la mémoire familiale. Pour tracer ce secret et conter cette dépossession de soi, deux lieux sur la scène : un espace clinique, médical, immédiatement identifiable, et, en écho, un lieu plus immatériel, chargé de mémoire et de sacré, de non-dits et d’interdits, un lieu plus abstrait qui sera celui du mental.
Le texte de cette pièce est le fruit de la rencontre entre l’intime des comédien-nes qui a surgi au cours du travail d’improvisations et l’infusion des témoignages récoltés lors d'une enquête menée auprès de femmes de tous âges sur leur relation au corps et à l’intime. Sur cette base et après un long travail de huit semaines au plateau, cette pièce chorale a été construite par Métie Navajo. Une expérience d’écriture, de restitution. De théâtre. Pour Un corps à soi… Nancy Huston écrivait Lignes de faille. Une chambre à soi, revendiquait Virginia Woolf.