L'ÉDITO

Les insectes constituent 75 % des animaux de la planète et, pour chaque être humain, on en compte 1,4 milliard sur terre. Aujourd’hui, leur taux d’extinction est 8 fois plus rapide que celui des mammifères, si bien que 40% des espèces d’insectes sont en voie de disparition.

Amis ou ennemis, fascinants ou effrayants, utiles ou nuisibles, ils ne laissent jamais indifférent. Trop souvent accusés d’être responsables de pertes de récoltes, d’invasions ou de maladies, on ne perçoit que la face la plus visible et la plus désagréable de leur impact sur notre planète.

Ils sont bien plus et bien mieux que cela. Rappelons qu’ils pollinisent 80 % des plantes que nous mangeons, régulent les populations de ravageurs agricoles, décomposent les matières organiques pour les recycler, filtrent les eaux des milieux humides et préviennent les inondations car ils structurent et aèrent les sols, les rendant plus perméables aux eaux pluviales. Une estimation suggère que la valeur globale de seulement 4 des « services économiques » rendus par les insectes, s’élève à plusieurs millions de milliards d’euros chaque année.

Source de nourriture principale de nombreux autres animaux, ils sont à la base de la pyramide alimentaire du vivant. Poissons, grenouilles, reptiles, oiseaux, hérissons et autres mammifères, à l’instar de près de deux milliards d’humains partout autour du globe, tous se régalent d’insectes. Leur diversité spectaculaire leur permet d’occuper la totalité des espaces terrestres et aquatiques.

Ces petits soldats invisibles rendent décidément de grands services à l’humanité.

Pour relever le défi de nourrir la planète en 2030, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture s’est prononcée en faveur du développement de l’élevage d’insectes à grande échelle. Plus écologiques, plus économiques, plus rapides à produire, ne nécessitant pas de grandes surfaces d’élevage et recyclant nos trop nombreux déchets alimentaires, les insectes ont certainement aussi un bel avenir en agro-alimentaire.

Cette deuxième édition du Festival Les AnthropoScènes, en traitant de ces êtres minuscules en lettres majuscules, vous invite à rendre l’hommage qu’il mérite à ce petit peuple si mal aimé. Artistes, entomologistes, cinéastes, médecin légiste, cuisiniers et jardiniers, tous sont conviés à venir poser un autre regard sur le monde merveilleux, fascinant et innovant des insectes.

Valérie Baran
Directrice du Tangram

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