Le jardin ouvrier c’est le lieu du commun et du partage. On y cultive et on y échange des fruits et des légumes mais aussi des bavardages, des souvenirs, des confidences, des instants de complicité ou de simples propos de connivences. C’est un espace familier, familial, partagé. C’est également le lieu d’une économie de proximité.
Après Arthur et Ibrahim puis Histoire(s) de France, Amine Adjina poursuit « son chemin d’écriture à destination de la jeunesse ». Il s’attaque, cette fois, à ces jardins ouvriers menacés de disparition, symboles de la lutte du petit, du subalterne, du prolétaire contre le nanti, le puissant. Du pot de terre contre le pot de fer au lopin de terre contre le lot de béton, c’est toujours la même lutte inégale des damnés de la terre. C’est très ancien et très moderne.