Sur le texte de Manon Ona, Anne-Sophie Pauchet évoque un « exercice de disparition de la subjectivité ». Il ne s’agit pas de reconstituer un tribunal ou d’assister au procès de Jacqueline Sauvage mais de restituer l’expérience que peut représenter le fait d’être juré, d’être tiré au sort. La pièce est un « laboratoire » qui interroge le langage, celui souvent abscons de la justice, celui de chacun des jurés qui, par leurs seuls mots, se livrent à nu.
Des portraits filmés et des gestes quotidiens exposés en gros plans dessinent les portraits des trente-cinq citoyens convoqués. Et nous sommes ainsi mis en situation, dans le cadre social et politique du drame initial, avec en écho les rumeurs de la rue, afin de plonger dans le vif d’une décision, dans le libre arbitre de chacun et dans ce qui pourra constituer son intime conviction. Dans les tribunaux, en appel, ils sont neuf jurés tirés au sort. Sur la scène ils sont huit. Le neuvième est ici le public.
"Les droits humains sont universels, mais partout dans le monde de nombreuses femmes sont victimes de discriminations : violences domestiques et sexuelles, rémunérations plus faibles, manque d'accès à l'éducation, aux soins de santé... Amnesty International fait pression sur les personnes au pouvoir pour qu'elles respectent les droits des femmes".