Pirandello envisageait ce texte, commencé en 1928 et demeuré inachevé à sa mort en 1936, comme son « chef-d’œuvre ». Il retrouvait là un sujet dont il est l’un des maîtres, le théâtre dans le théâtre. La pièce interroge le rôle de l’œuvre et la place des artistes dans la société par un jeu de questionnement et de confrontation à l’absurde. Les « géants » sont les absents de la pièce. On ne les voit jamais mais pourtant ils font trembler la terre et planer une menace sourde et inquiétante. Comédien(ne)s et musicien(ne)s, masques et pantins sont ici un peu plus de six, mais toujours « en quête de » jeu et de public.
Dans sa très originale et poétique adaptation représentée en français et en ukrainien surtitré en français, la metteuse en scène Lucie Berelowitsch ouvre de nouveaux horizons. Elle n’hésite pas à convier, aux côtés d’une troupe aux parcours très cosmopolites, le « cabaret punk » des Dakh Daughters, un groupe de musiciennes venues de Kiev, conférant ainsi à cette œuvre écrite dans l’Italie fasciste, une dimension internationale d’une étrange et prégnante actualité.
Série d'interview lors de la création du spectacle :
Celle de Lucie Berelowitsch
Celle des Dakh Daughters
Avec le soutien de Amnesty International
" Écrite alors que l'Italie était sous le joug du fascisme, la pièce de Pirandello nous amène à embrasser des sentiments universels, et à défendre, par la puissance de ses images, tout ce qui fonde l'homme dans son humanité. "